Les argiles sont le résultat de l'altération des feldspaths, des granites. Dans les zones où les précipitations ne sont pas négligeables, l'altération chimique est importante. On distinguera deux cas :

   - l'altération en climat tempéré qui donne des smectites ou des illites,

   - l'altération en climat équatorial qui donne de la kaolinite.

            Ces minéraux se distinguent par leur teneur en silicium, smectites (Si/Al = 2 à 2,4), illites (Si/Al = 1,5) et kaolinite (Si/Al = 1). Lors de l’altération du feldspath, la solubilisation de la silice est bien plus importante en milieu tropical (chaud, humide) qu'en milieu tempéré.

Kaolin

La kaolinite est un minéral argileux composé de silicate d'aluminium hydraté (formule Al₂Si₂O₅(OH)₄). C'est un des minéraux les plus courants, extrait sous forme de kaolin.

Les calcaires sont des roches sédimentaires riches en carbonate de calcium. Le calcaires sont reconnaissables par leur teinte blanche et généralement la présence de fossiles.

            Le carbonate de calcium se forme dans les milieux aquatiques (le plus souvent dans l'eau de mer). Il résulte de la précipitation d'ions dissous. Cette précipitation suit la réaction :

            Cette précipitation est facilitée par les organismes à coquille ou carapace (mollusques, oursins, coraux, algues planctoniques...), par la photosynthèse (algues planctoniques), l’évaporation ou le dégazage de l’eau.

            La craie peut se former par accumulation, au fond des mers, de squelettes des microalgues (exemple : les coccolithes) et animaux marins (exemple : les foraminifères). Un coccolithe est une plaque constituée de carbonate de calcium servant à protéger les coccolithophoridés, un plancton marin. Il a entre un et une dizaine de micromètres de diamètre.

            Lorsque la roche comporte une proportion non négligeable d'argile, on parle de marne.

D’après : Coccolithophoridé vu au MEB.

            Les coccolithophoridés pèlent continuellement toute leur vie et laissent donc tomber sur les fonds marins  leurs coccolithes qui forment alors des strates calcaires très claires.

Le charbon est une roche sédimentaire combustible composée essentiellement de carbone, d'hydrogène et d'oxygène.

            La formation des plus importants gisements de charbon s’effectue au Carbonifère (-360 à -295 Ma).

            Le processus de transformation du charbon prend environ 300 à 500 millions d’années pour transformer un végétal (arbre...) mort en anthracite (le charbon ayant le plus grand pourcentage de carbone).

D’après : http://fr.wikipedia.org/wiki/Charbon

            Le charbon provient de l’accumulation de matière végétale de nature variable : fougères arborescentes de la forêt houillère, spores, mangroves, algues, déposée sur place (bassins autochtones) ou après transport (bassins allochtones). Ces bassins sont soit des zones marécageuses (tourbières actuelles), soit des lacs, soit des zones deltaïques, qui se sont enfoncés régulièrement, permettant à la forêt de continuer à prospérer sur de longues périodes et protégeant les dépôts organiques de l’oxydation par le dioxygène.

D’après : http://sfp.in2p3.fr/Debat/debat_energie/websfp/LE%20CHARBON.htm

Empreinte de fougère datée du carbonifère
 prélevée à Liévin

reconstitution d’une fougère arborescente du carbonifère à partir de fossiles.

D’après : http://pguiraudou.free.fr

            Les fougères arborescentes poussent généralement dans les régions tropicales et subtropicales et dans les forêts humides des régions froides et tempérées en Australie, Nouvelle-Zélande, Malaisie, dans l'île Lord Howe et d'autres îles des environs, dans les îles de l'Océan Indien (notamment la Réunion et Maurice où on les appelle en Créole "Fanjan"); quelques rares genres poussent ailleurs comme le genre Culcita en Europe du Sud.

D’après : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cyatheales

D’après : http://forums-naturalistes.forums-actifs.com/t2395p45-lepidodendron-sternberg-1820

Diverses conditions sont nécessaires à la formation de gisements évaporitiques :

-               le milieu doit être aride, généralement chaud (ceintures tropicales et équatoriales) mais pas nécessairement. Il faut que les apports d'eau soient inférieurs à l'évaporation,

-               Le système doit être plus ou moins isolé, de telle façon à minimiser les apports d'eau, qu'ils soient météoriques ou marins. Un tel isolement est possible par une barrière tectonique, volcanique ou sédimentaire. Un apport d'eau est cependant indispensable, car le système a besoin d'un apport d'ions constant. Les zones favorables sont donc les zones de rift continentaux (Mer Morte), les zones de bassins fermés, les lacs, les zones de collision où stagnent les eaux.

            Lors de l'évaporation, les matériaux formés se déposent selon l'ordre de précipitation des sels constituant une séquence évaporitique.

Séquence évaporitique marine

La latérite (du latin later, brique) est une roche rouge ou brune, qui se forme par altération des roches sous l’action de l’eau.

            On trouve des latérites surtout dans les régions tropicales. Les sols latéritiques sont des sols maigres. lessivés par les précipitations abondantes, ces sols sont appauvris en silice et en éléments nutritifs fertilisants (Ca, Mg, K, Na).

            Le fer oxydé donne la couleur rouge d'une latérite. La présence d'alumine Al₂O₃ fait de certaines latérites appelées bauxite le principal minerai d'aluminium.

            La végétation, comme les grandes forêts équatoriales, reste cependant abondante sur ces sols, bien que fragile.

Un chemin de terre (Argentine).

La moraine est un empilement de blocs, galets, cailloux et farine glaciaire véhiculés par un glacier et qui se retrouve à ses abords. C’est le produit de l'érosion glaciaire, matériaux résultant du travail du glacier. Généralement, elle présente des blocs de taille et couleur différente arrachés par le glacier.

            Un tillite ou till est une moraine fossile correspondant à des glaciers très anciens.

Tillite datée de 650 millions d’années

D’après : http://www.swisseduc.ch/glaciers/arctic-islands/arctic-02-en.html?id=5

dents de crocodile Goniopholis sp.
(crétacé, charente)

D’après : http://www.geoforum.fr/topic/7957-vos-dents-fossiles-selaciens-reptiles-ou-mammiferes/page-3

coraux fossiles : ThamnoporaBoloniensis
(Dévonien, Boussu-en-Fagne (Belgique)

D’après : http://geologie31.free.fr/?img=824

répartition mondiale des crocodiles actuels.

Zones de présence en vert.

D’après : http://www.manimalworld.net/pages/crocodiliens/crocodile.html

répartition mondiale des coraux actuels.

Zones de présence en rouge.

D’après : http://dtournassat.free.fr/Maintenance/recif/recif.htm